Innover pour un environnement durable

par Siva Niranjan - Head of Climate & Environmental Sustainability, Sopra Steria
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Afin d’attirer de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et de nouveaux investissements, les entreprises sont soumises, depuis quelques années, à une obligation croissante de démontrer leur conformité environnementale à un grand nombre d’acteurs, leurs parties prenantes. Notamment aux investisseurs institutionnels, aux organismes de réglementation, aux clients ainsi qu’à leurs propres collaborateurs.
 
La plupart des grandes entreprises publient régulièrement sur leur conformité à la réglementation. Toutefois, certaines sont allées plus loin et ont vu l’occasion de faire de l’environnement durable un atout en associant créativité et innovation à leurs programmes environnementaux ainsi qu’en les intégrant à leurs pratiques d’entreprise.
 
Selon un rapport de l’analyste CDP, « les entreprises qui gèrent et qui prennent en compte le changement climatique de façon active enregistrent un retour sur investissement de 18 % supérieur à celui des entreprises qui ne le font pas — et de 67 % supérieur à celui des entreprises qui refusent de divulguer leurs émissions ».
 
La réduction de l’empreinte carbone peut faire partie du programme environnemental à long terme d’une entreprise, et impliquer l’ensemble des collaborateurs et des acteurs. Les bénéfices d’une telle approche sont nombreux : avantage concurrentiel, réduction des risques, « bien-être » plus important, notoriété accrue de la marque et nouvelles opportunités commerciales pour accompagner les clients dans leurs objectifs environnementaux.
 

Réduire ses émissions

Les activités d’une entreprise génèrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; les réduire sans réduire les activités de l’entreprise est l’un des fondamentaux de la stratégie environnementale.
La réduction des émissions commence par la déclaration  ; de nombreux organismes de réglementation, au niveau local, européen et international, l’exigent désormais.
Pour une entreprise, déclarer ses émissions de GES, c’est reconnaître qu’elles constituent une mesure de sa performance.

Réduire ses émissions et améliorer sa performance, c’est :

  • adopter les standards de reporting de la Task Force for Climate-related Disclosure (TCFD)
  • se doter d’objectifs de réduction à long terme, ambitieux, approuvés par la Science Based Target Initiative (SBTi)
  • mettre en place un prix carbone interne (lié à ses émissions)
  • développer la neutralité carbone

Se concentrer sur l’énergie

Pour la plupart des entreprises, la consommation d’énergie est une source importante d’émissions de GES. Qu’il s’agisse de la fabrication de produits ou de l’entretien des bureaux, usines, entrepôts ou Data centers.
 
L’innovation commence par des locaux qui répondent à des normes de performance énergétique exigeantes (HQE et BREEAM), mais elle va plus loin avec une stratégie d’efficacité énergétique qui comprend :
 
  • l'approvisionnement en énergie renouvelable
  • la production d’énergie renouvelable sur site, lorsque cela est possible
  • l’achat d’instruments d’énergie renouvelable, notamment les certificats de garantie d’origine (GO), les certificats
  •  internationaux d’énergie renouvelable (I-REC & REC) pour l’électricité et les certificats « Green Gas » pour le gaz
L’augmentation du nombre de contrats d’énergie verte au cours des 20 dernières années montre que, à l’instar des géants américains de la technologie, les grandes entreprises européennes se tournent de plus en plus vers les énergies renouvelables.
 

Réduire ses déchets et pratiquer l’économie circulaire

Le modèle économique linéaire « on prend, on fabrique, on jette » repose sur l’idée que l’énergie et les ressources sont illimitées et disponibles à faible coût, mais ce modèle a atteint ses limites. Par la réutilisation des ressources, l’économie circulaire réduit la quantité de matières brutes à extraire et augmente la valeur des produits et matériaux tout au long de leur cycle de vie.
 
Appliquer le principe de l’économie circulaire permettrait de générer jusqu’à 1,8 billion d’euros de valeur dans l’économie européenne. Selon la Fondation Ellen MacArthur, les entreprises doivent jouer un rôle central pour générer cette valeur et :
 
  • repenser leurs processus pour supprimer déchets et pollution
  • utiliser les produits et matériaux au-delà d’un seul cycle de vie
  • régénérer les écosystèmes naturels en collaborant avec clients, partenaires et chaîne d’approvisionnement

Mobiliser les collaborateurs

Réduire ses émissions de GES et participer à l’économie circulaire exige des changements profonds dans la façon dont l’entreprise s’organise et fonctionne. Pour changer, elle doit faire participer ses collaborateurs et mettre à profit leur créativité et leur esprit d’initiative.
 
L’entreprise doit ainsi :
 
  • informer et mobiliser les collaborateurs par l’intermédiaire d’ambassadeurs, experts et partenaires
  • écouter les collaborateurs et, dans la mesure du possible, adopter leurs propositions et les mettre en pratique
  • inciter les collaborateurs à intégrer l’environnement durable dans leur travail quotidien
  • soutenir les actions de bénévolat des collaborateurs dans le cadre de projets environnementaux locaux
Mettre en œuvre un système de gestion de l’environnement (certifié ISO 14001) pour gérer les principaux impacts environnementaux (consommation d’énergie et d’eau, voyages d’affaires, production de déchets, etc.) permet de mesurer et de surveiller les effets de ces changements.
 

Impliquer la chaîne d’approvisionnement

Les entreprises comptent sur leur chaîne d’approvisionnement pour répondre aux exigences de leurs engagements commerciaux et atteindre leurs objectifs. Dans une économie mondialisée, les émissions de GES de la chaîne d’approvisionnement peuvent représenter jusqu’à quatre fois celles d’une entreprise. L’implication des fournisseurs est donc tout aussi importante que celle des collaborateurs.
 
Pour ce faire, l’entreprise peut :
 
  • adopter une politique d’achat responsable, afin de favoriser l’acquisition de produits et de services à faible impact environnemental
  • bénéficier des progrès technologiques pour réduire son impact global sur l’environnement ; par exemple utiliser la blockchain pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement
  • s’engager dans l’économie circulaire et ainsi préserver les ressources
  • prioriser l’engagement dans la réduction des émissions de GES des fournisseurs selon les dépenses et risques qu’ils représentent
  • accompagner les fournisseurs dans leur engagement environnemental

En résumé

Les entreprises qui intègrent des programmes environnementaux innovants au cœur de leur organisation, non seulement bénéficient de l’ensemble de ces avantages, mais contribuent à la transition vers une économie carbone neutre pour tous.
 

Sources externes mentionnées dans l’article :


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