Source d’innovation et de vélocité, les services Cloud constituent des piliers dans les initiatives de transformation digitale. S’il n’existe pas un chemin type pour adopter ces services, il est néanmoins capital pour les organisations de les intégrer de façon optimisée afin de maîtriser leur ROI.
Si l’adoption de services Cloud permet d’entrevoir de substantielles économies, cette transformation peut être également l’objet de désillusion. Selon Gartner, “
Can You Save Money Migrating to Cloud IaaS?“, 64% des entreprises espèrent bénéficier d’économies drastiques en migrant dans le Cloud public. Pourtant, les économies moyennes constatées
sont de l’ordre de 16%. Alors comment font les entreprises qui tirent leur épingle du jeu et réussissent à réaliser des gains de l’ordre de 50% ?
Les espoirs de la migration dans le Cloud
Avec ses plans d’investissement à trois ans et des serveurs renouvelés après amortissement, les approches traditionnelles de gestion de l’IT ne permettent plus de répondre efficacement aux problématiques
des métiers. Le Cloud qui apporte flexibilité et paiement à l’usage s’impose comme la solution clé pour bénéficier de gains opérationnels et financiers.
Sur le volet opérationnel, on gagne la possibilité d’allouer des ressources à la demande, un surcroît d’agilité en termes de time to market, une meilleure disponibilité générale des services.
On profite également d’une administration et d’une supervision facilitées.
D’un point de vue financier, ces différents aspects doivent se traduire par une réduction des coûts : les dépenses ne concernent plus que des ressources utilisées de façon effective et l’entreprise
se retrouve libérée des contraintes liées à l’obsolescence ou au renouvellement du matériel.
Préparer sa migration : Le Business Case, l’étape clé et initiatrice d’une démarche FinOps
Migrer vers le Cloud implique un changement de paradigme, aussi bien opérationnel que financier. Ce projet implique un important travail d’étude préparatoire pour tenir ses promesses.
Passer en effet d’un monde où les charges étaient très largement fixes, et globalement prévisibles, à un modèle qui repose sur des micro-composants (ressources CPU, mémoire, stockage, services, etc.)
très évolutifs et jetables nécessite une adaptation forte de ses processus, de ses compétences ou de ses outils.
L’analyse doit notamment porter sur les points suivants :
- Etude de la stratégie de l’entreprise, de ses objectifs de développement métiers, de ses perspectives internationales, de ses contraintes opérationnels (fermeture de datacenter, réglementation…).
- Etat des lieux et l’audit du Parc existant (IT, Applicatif et données), permettant de dresser le tableau précis des ressources utilisées, de leur dépendance et des investissements consentis.
- Et enfin, l’analyse de ces données et la définition d’un Business Case directeur et détaillé, permettant d’estimer les avantages et bénéfices de la migration mais aussi les gains financiers
et efforts nécessaires à leur obtention.
Comment se mettre en ordre de marche ? En commençant par assigner les applications dans une trajectoire de migration, sans oublier de challenger les organisations pour tirer parti d’effet de levier. Cette première phase est l’occasion
d’explorer les meilleurs scenarii de migration en choisissant par exemple entre application SaaS, ou Cloud privé, hybride ou public, en reprenant le contrôle de pans d’activité en Shadow IT, en modernisant des applications
ou en décomissionnant certaines.
L’exercice suppose ensuite de sélectionner une option identifiée, d’affiner financièrement les hypothèses associées. Le rôle d’un consultant FinOps, fort de compétences en Architecture
et possédant une forte connaissance des grilles tarifaires des Cloud Service Providers est alors précieux. Mesurer les consommations réelles, prévoir les évolutions, tirer parti des recommandations d’optimisations
possibles grâce à des outils de Cloud Cost Management permettront en effet de réduire drastiquement le risque de dépenses non contrôlées, non maîtrisées…
L’initiation d’une démarche FinOps
Vos différents scénarii étudiés, et votre roadmap validée… Il est alors essentiel de définir et diffuser une démarche FinOps dès le démarrage de la migration auprès des équipes
en charge des applications concernées. Une fois l’équipe FinOps constituée, ses premiers pas viseront à formaliser un cadre de gouvernance, en mutualisant au maximum les architectures, les services Cloud, les savoir-faire,
en définissant les bonnes pratiques et en les diffusant. Cette étape nécessitera également d’intégrer des outils de Cloud Cost Management. En fonction des besoins, le recours aux outils des Cloud Service Provider
ou d’acteurs spécialisés devra être fait en gardant à l’esprit les évolutions futures à couvrir.
Ces bonnes pratiques devront s’adresser tant aux équipes Opérationnelles, que les équipes en charges des Applications. C’est en effet en infusant ces pratiques au plus près des usages, des utilisateurs que les sources
d’économies les plus fortes seront trouvées.
De nouvelles capacités d’investissement au service de vos projets innovants
Si bénéficier de nouvelles capacités d’investissement au travers un plan de migration vers le Cloud est l’une des motivations premières des entreprises, il est essentiel d’anticiper et d’établir
une gouvernance adaptée. Et les gains peuvent se prolonger dans le temps à condition de maintenir ces pratiques au cours de la phase de RUN, notamment au travers de
prestation d’optimisation continue.